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Qu'est-ce qu'une zone d'exclusion aérienne? »Sa définition et sa signification

Anonim

Une zone d'exclusion aérienne ou zone d' interdiction de vol (NFZ) est une zone spécifique de l'espace aérien dans laquelle les aéronefs sont interdits de survol. Cette restriction est prise par un État, sur son propre territoire, pour des raisons de sécurité nationale, ou par des organisations internationales par le biais d'un accord, comme un moyen de prévenir les régimes criminels qui mènent des attentats à la bombe et des attaques violentes contre leur propre peuple.

Prendre une telle décision a des répercussions militaires, politiques et diplomatiques. Reconnue comme un pas vers la guerre, la déclaration d'une zone d'exclusion aérienne est assez similaire à une zone démilitarisée dans ce territoire d'invasion qui pourrait justifier des représailles militaires.

Pour être efficace, la zone doit être patrouillée par des avions militaires qui ont le pouvoir d'abattre des aéronefs non autorisés. L'aviation commerciale doit être notifiée à l'avance pour détourner leurs avions, et les aéronefs souhaitant quitter ledit territoire doivent demander une autorisation avant de décoller.

L'exécution d'une zone d'exclusion aérienne n'est pas un acte passif, mais une intervention militaire. À ce titre, il est fort probable que la colère du régime en question, en l'absence de frappes aériennes, choisisse d'intensifier ses attaques au sol contre les populations civiles. En outre, l'application de cette zone nécessite souvent des frappes aériennes, qui pourraient mettre en danger des civils innocents.

Historiquement, trois zones d'exclusion aérienne ont été mises en place afin de les protéger du risque d'être bombardé. En 1991, après la première guerre du Golfe, les forces alliées des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, sans décision de l'ONU, ont établi deux zones d'exclusion aérienne en Irak (une au nord et une au sud). Chaque zone était destinée à protéger la population irakienne persécutée par Saddam Hussein. Ils sont restés en vigueur pendant plus d'une décennie jusqu'à ce que Hussein soit renversé en 2003.

L'année suivante a été différente lorsque dans la guerre des Balkans et sous le mandat de l'ONU, l'interdiction du trafic aérien militaire en Bosnie-Herzégovine a été déployée, dirigée par l'OTAN. Même ainsi, cette décision n’a pas pu empêcher des tragédies telles que le siège serbe de Sarajevo ou le massacre de civils à Srebrenica. La zone est restée jusqu'en 1995.

En mars de cette année, une zone d'exclusion aérienne a été appliquée au pays de la Libye, pour défendre les rebelles contre les forces de Mouammar Kadhafi (chef du gouvernement libanais), qui ont clairement la possibilité d'un massacre brutal de l'opposition. La décision a été prise par l'ONU, a déclaré que l'opération a commencé le 19 mars sous le nom de "Aube de l'Odyssée", il est prévu que Kadhafi sera renversé et que peu de sang coulera sur le territoire libanais.

De nombreux pays ont établi des zones d'exclusion aérienne pour protéger d'importants monuments politiques, militaires et historiques. Bien que enveloppés de secret et jamais officiellement confirmés, voici quelques-uns des plus célèbres: le Taj Mahal (Inde), le Machu Picchu (Pérou), le palais de Buckingham (Royaume-Uni), le Centre de recherche nucléaire du Néguev (Israël), la Maison Blanche, le Pentagone et Walt Disney World (USA). Et récemment au Japon, après l'accident nucléaire survenu en mars de cette année, le gouvernement a établi une zone d'exclusion de 30 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima I.