Les bactéries sont l'un des micro-organismes les plus intéressants parmi tous ceux qui sont étudiés en microbiologie. Les investigations qui ont ces êtres microscopiques et unicellulaires comme protagonistes, ont généralement un impact direct sur divers domaines d'intérêt pour la science et toutes sortes d'activités humaines, de la médecine à l'agriculture.
Si l'on considère la nutrition des procaryotes, on retrouve toutes les possibilités présentes chez les êtres vivants. Sans surprise, les bactéries sont les premiers organismes présents sur Terre et au cours des milliards d'années où elles ont évolué, elles se sont adaptées à tous les moyens et formes de nutrition possibles.
Hétérotrophes, la plupart des cellules procaryotes sont hétérotrophes. Autrement dit, ils obtiennent leur nourriture en incorporant de la matière organique formée par d'autres êtres vivants. Parmi ceux-ci, la plupart sont des saprophytes, ce qui signifie qu'ils se nourrissent de matière organique morte et contribuent ainsi au recyclage de la matière dans les écosystèmes.
Ils peuvent effectuer des catabolismes aérobies -avec l'utilisation d'oxygène- et anaérobies, par des fermentations, dont beaucoup sont utiles pour nos industries.
Il existe des bactéries hétérotrophes qui vivent en association avec d'autres organismes, avec un bénéfice mutuel, elles seraient donc symbiotiques. Un exemple clair est Escherichia coli, une bactérie qui vit dans le tractus intestinal humain. De nombreux herbivores peuvent profiter de la cellulose grâce à la flore microbienne dans leurs tubes digestifs qui contiennent l'enzyme cellulase. Une autre symbiose est celle de certaines plantes avec des bactéries fixatrices de l'azote atmosphérique (Rhizobium) dans lesquelles la plante profite d'une partie de l'azote fixé par les bactéries qui, à son tour, profite d'une partie des sucres de la plante.
Beaucoup d'autres sont des parasites, ils profitent de la matière organique de cet autre être vivant en lui causant une perte; c'est le cas de toutes les bactéries pathogènes responsables de maladies. Certains pathogènes (chlamydia, rachitisme et certains mycoplasmes) ont simplifié leur structure et ne peuvent se reproduire qu'au sein d'une autre cellule: ce sont des parasites obligatoires.
Au sein du groupe exotique des myxobactéries, un type de bactéries glissantes qui ont la capacité d'agréger plusieurs cellules pour former des structures qui leur permettent de migrer, elles en incluent certaines qui sont des prédateurs d'autres bactéries.
Les bactéries se nourrissent de ces ressources et, comme nous l'avons noté, leurs stratégies de survie sont très variées. Sans aucun doute, ils sont tous un exemple d' adaptation évolutive à travers l'histoire et ils continuent de l'être à ce jour, ayant un rôle fondamental dans la nature et les cycles de vie de notre planète.